Les questions des lecteurs à Taram Boyle

L'Amour suprême de Taram Boyle chez Rakuten Fnac Kobo

 Les questions des lecteurs à Taram Boyle





Les questions suivantes m’ont été posées par mes followers, sur Twitter.

Je leur réponds avec grand plaisir.




Dan : Veux-tu véhiculer des messages quand tu écris?


Si je peux le faire, oui. Mais je ne me sers pas de mes romans à des fins idéologiques personnelles. J'applique quelques règles simples :  Chaque histoire doit lutter contre l’homophobie, donner envie d’aimer et donner une image positive de la sexualité, sans jamais juger les pratiques des personnages. Évidemment, vous ne trouverez pas de rapports avec des mineurs, dans mes livres. Pour moi, on peut faire absolument tout ce qu'on veut, entre adultes consentants. À part cela, mes romans sont comme des îlots de plaisirs, des confiseries, pas question de sermonner les lecteurs, de les faire culpabiliser ou de juger telle ou telle pratique. J'aime tous les LGBTQ.

Greewhisper/Dan : Quelles sont tes sources d'inspiration?

J'utilise des situations que j'ai connues moi-même ou des faits qui ont touchés des amis. J'ai souvent été victime d'homophobie et je pourrais décliner ce thème à l'infini. J'étais ce garçon sensible que les autres jalousaient, car j'étais toujours entouré de jolies filles qui me confiaient tous leurs secrets. Je suis également un vrai cinéphile, toujours en quête d'émotions. J’utilise les livres, les documentaires, mais aussi ma propre expérience, ou celles de mes amis. Je suis d'une nature assez discrète et j'aime vraiment écouter les autres. J'ai une empathie naturelle. Du coup, on se confie souvent à moi. Je n'utilise jamais directement mes sources, je ne copie personne. Il faut tenir le lecteur en haleine, c'est mon seul but.

Dan : Tu te sers d'histoires vraies quelque fois ?

Dans « Un Amour à satisfaire », j'ai vécu la scène du train, tout au début, entre Loïc et Romain. J'étais assis sur une banquette, avec un jeune blond à mes côtés, face à une vieille dame et un autre jeune homme. Le train est tombé en panne et il a commencé à faire froid. Mon jeune voisin a mis son anorak sur ses cuisses et les miennes, comme pour me protéger. Et il m'a attrapé le bras pour le caresser, sans que ceux de face, avec qui nous parlions, ne nous voient. C'était très intense, un mélange de fraternité, d'affection et de besoin d'être rassuré. Cela a duré plusieurs heures. Dans mon livre, le Romain s'endort contre son voisin jusqu'à se retrouver la joue posée contre les bouton de son jean, sentant le sexe gonflé de ce dernier...

Il y a beaucoup d'autres scènes qui sont inspirées de ma vie, comme les scènes de plages, dans « Au risque de te plaire ». J’étais Arnaud, essayant de bronzer nu, tout en lisant des romans gays. Je compte écrire prochainement une sorte de biographie dans laquelle je détaillerai davantage les parallèles entre ma vie imaginaire et la réalité.

Marie/Greewhisper : Tu te sers d'histoires vraies quelquefois ?

Certaines scènes érotiques sont purement biographiques. J'ai toujours aimé varier les lieux et les plaisirs. J'ai un véritable catalogue de fantasmes, derrière moi. Mais j’ai sans arrêt de nouvelles idées. Pour moi le sexe est une sorte de fête que l’on doit célébrer, un cadeau, que l’on doit partager, sans tabou, sans se juger. Si quelqu’un aime telle ou telle pratique, on essaie de lui faire plaisir. Il faut sans cesse se renouveler.

Rêveur : Quel est l'environnement qui te permet le mieux d'écrire ?

Sur mon ordinateur, mon smartphone, ma tablette, un vieux cahier, n’importe quel support est valable pour écrire. Je peux également écrire n’importe où. Parfois, au cours d’une soirée, quelqu’un me parle et je disparais intérieurement à l’intérieur de mon monde, quelques instants. J’entends une voix lointaine me dire « Taram ? Taram ? Tu es là ? » Mes amis me connaissent et savent que ce n’est pas du désintérêt, mais juste le fait que je viens de flasher sur une idée que je dois absolument retranscrire. Je m’empare alors de mon téléphone et j’écris juste : « Après-midi d’été dans un champ isolé, Loïc et romain, surpris par une averse chaude, trempés, ils font l’amour ». Ça me suffit. Lorsque tous les invités sont partis, j’écris la scène intégrale. Je n’ai pas de moment de prédilection. Le matin, le soir, le midi, en train de manger un sandwich. Quand il fait beau, je m’installe parfois nu, dans un rayon de soleil. C’est un petit plaisir supplémentaire. Sinon, j’écris dans mon lit, sur une tablette, en écoutant de la musique.

Fab : Pour tes romans, tu fais références à des expériences, situations  vécues,  par toi ou d'autres? Une pure imagination? fantasmes? ou situations que tu voudrais  vivre? Tes personnes sont réels? Ou nés de l'analyse de personnes que tu as connu? apprécié, détesté?de l'imaginaire?

Il y a beaucoup de situations que j’aimerais vivre. Tous mes personnages sont idéalisés. Ils sont généralement jeunes, très beaux, montés comme des ânes et font des métiers intéressants. J’essaie de choisir des décors que j’ai connus et que j’ai aimé. Hyères, Pirou, Paris, ce sont des endroits que je connais. En général, les gens que j’ai détestés se retrouvent dans les personnages peu sympathiques de mes romans. Ce qui est marrant, c’est que le rôle leur va comme un gant, ils sont immédiatement identifiés par le lecteur, alors que je ne place pas d’élément biographiques, les concernant.

Chiron et Apollon : Quels sont vos auteurs modèles ?

Je lisais beaucoup de romans fantastiques ou de science-fiction, dans ma jeunesse. Je me souviens d’une scène dans « Comme un furet dans un poulailler » de Jean-Pierre Andrevon que j’avais lu quand je devais avoir quatorze ou quinze ans. Le narrateur décrivait une séance de masturbation dans les moindres détails. J’avais halluciné, à l’époque. J’étais d’une grande naïveté. Chez moi, on ne parlait jamais de sexe de manière frontale. On restait dans les métaphores, sans pour autant éviter d’en parler. Mes parents avaient des amis proches gays ou lesbiennes. Ce n’était pas un tabou. On nous disait qu’on pouvait aimer qui on voulait, sans nous parler de sexe. Plus tard, j’ai découvert Roger Peyrefitte, qui est pour moi l’un des plus grands auteurs érotiques gays, même s’il aimait les jeunes gens. Son « Roy » pourrait en choquer plus d’un. J’aime beaucoup l’univers des nouvelles de Pédro Torres, à la fois très érotiques et fantastiques, en même temps. Mais je n’ai pas vraiment de modèle, car je trace ma propre route.

Chiron et Apollon : Si on vous propose d’adapter votre nouvelle au cinéma, vous accepteriez ?

C’est le rêve de tous les auteurs. J’aurais beaucoup aimé réaliser des films. Avec les livres, je peux plus facilement partager des émotions, des sentiments intimes. Au cinéma, on censurerait toutes mes scènes érotiques ou on les transformerait en porno. Dans un livre, les personnages peuvent penser, fermer les yeux, ressentir le contraire de ce qu’ils font. Les réalisateurs capables de transformer tous ces états en images sont très rares. S’ils existent et que mes romans les intéressent, ils doivent vite prendre contact avec moi !

Merci beaucoup à toutes et à tous pour vos questions !

Le 12 mai 2021

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